2020
Gretel WEYER
Exposition organisée dans le cadre des rendez-vous du Carmel par ART IMAGE à la Chapelle du Carmel, rue de la Motte à Chalon-sur-Saône. Du 26 février au 21 mars 2020.
Tout change, rien ne meurt
Gretel Weyer vit et travaille à Strasbourg. Son univers onirique plonge ses racines dans le monde enchanté de l’enfance, le monde du rêve, celui des contes de fées, des légendes germaniques. On peut songer aux « Kinder und hausmärchen » et aux « Deutsche Sagen » des frères Jacob et Wilhelm Grimm. C’est un univers qui n’est pas aussi tendre que cela et où des êtes maléfiques (loups, ogres, méchantes sorcières…), sont prêts à apparaître, prêts à nous faire peur, à semer la terreur, ce qui est aussi le reflet de notre monde actuel. Au travers du dessin, de la peinture et de la céramique qu’elle maîtrise remarquablement, l’artiste nous dévoile ainsi une création qui, au-delà de ses sources enfantines dévoyées, se souvient de Jérôme Bosch.
Jean Binder
FORMATION
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2010 – 2011 DNSEP Art, École Supérieure des Arts Décoratifs, Strasbourg
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2008 – 2009 DNAP scénographie, École Supérieure des Arts Décoratifs, Strasbourg
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2007 – 2008 Master 2 Esthétique et Sociologie de la culture, Spécialité Arts de l’exposition et scénographie, Université Paul Verlaine – Metz
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2006 – 2007 Master 1 Esthétique et Sociologie de la culture, Mention Arts plastiques, Université Paul Verlaine – Metz
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2016 No one is innocent, Galerie Maïa Muller, Paris
Tu ne dis jamais rien, CEAAC, Strasbourg
Des illusions, Caroline Gamon + Gretel Weyer, Galerie Maïa Muller, Paris
2013 Mano iliuzijos, Galerie Malonioji, Vilnius (Lituanie)
Mano iliuzijos, Institut Français, Vilnius (Lituanie)
Solo Show, Galerie Yves Iffrig, Strasbourg, Avec le soutien du CNAP 2010
Show, Castel Coucou, Forbach
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2017 Panache, FRAC Alsace, Sélestat
Damien Deroubaix - Post-Mortem, Creux de l’Enfer, Thiers
Bastion!, Commissaire : Damien Deroubaix, Centre d’Art Nei Liicht, Centre d’Art
Dominique Lang an Dudelange, Luxembourg
Dogs from hell, Commissariat : Julie Crenn, Galerie Patricia Dorfmann
Gretel Weyer + Caroline Gamon, Le Lézard, Colmar
2015 Furiosités, Commissariat : Julie Crenn, Galerie Frédéric Lacroix, Biennale de Sologne
Matthieu Corradino, Sologne
Damien Deroubaix + Gretel Weyer, Artothèque, Strasbourg
2014 Bastion ! Commissariat Damien Deroubaix, Artopie – Meisenthal
Galerie der Hochschule der bildenden Künste Saar, Saarbrücken
Figuration et dessin contemporain, Galerie Yves Iffrig
2013 Together and Apart, La Chaufferie – Strasbourg
Amazing Amasie, Saint Louis, Partenariat avec Accélérateur de particules
2012 St-art, Foire d’art contemporain, Strasbourg, Galerie Yves Iffrig
6 week-ends d’art contemporain, Galerie Rares Victor
Résidence Centre d’art Langage Plus, Alma (Québec)
Partenariat Frac Alsace et CEAAC 2012
Le pays où le ciel est toujours bleu, Orléans
Exposition Ergastule
2011 If six was nine (J.H), Regionale 12, Kunsthalle Palazzo – Liestal (CH)
Des doux objets de sa tendresse, Cent lieux d’art, Sorle-le-Château
Une sélection, Centre Français, Friebourg
RÉSIDENCES / PRIX
2016 Lauréate de l’appel à projets SIGNATURE
Écoquartier Kronenbourg, Strasbourg
2013 Résidence Croisée, Strasbourg (France), Vilnius (Lituanie)
2012 Résidence Centre d’art Langage Plus, Alma (Québec)
Partenariat Frac Alsace et CEAAC
Gretel Weyer dans son atelier.
Vues de l'exposition
Katherine OH
Lebensfrage : question de vie
Exposition du mercredi 20 octobre au samedi 14 novembre 2020
Chapelle du Carmel 16 rue de la Motte - 71100 Chalon-sur-Saône
Entrée libre - tous les jours de 14 à 18 heures sauf le mardi
Tél. 03 85 93 90 19 www.artimage-chalonsursaone.eu
Katherine Oh est née en 1976 à Los Angeles de parents coréens. Elle a grandi en Californie et a étudié les beaux-arts au San Francisco Art Institute. De passage en France en 1999, elle s’y est durablement installée. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2005, elle travaille dans son atelier parisien à Pantin. Une période importante de son travail a longtemps été l’exploration des ciels, les espaces mentaux et éthériques avec pour référence un livre d’Hubert Damisch : « Théorie du nuage, pour une histoire de la peinture ». « Au Moyen Age jusqu'à la fin du XIXème siècle, le nuage hante le ciel de la peinture occidentale. Moins qu'un motif descriptif, il constitue un élément de la sémiotique picturale, un graphe dont les fonctions varient avec l'époque. A l'origine utilisé, à l'imitation des machines de théâtre, pour faire apparaître le sacré dans le réel (Ascension du Christ, visions mystiques…), il joue un rôle plus ambigu à la Renaissance, au moment où le modèle perspectif assure la régulation : le nuage vient alors masquer l'irreprésentable infini, en même temps qu'il le désigne, assurant ainsi l'équilibre paradoxal d'une institution picturale intimement liée aux conditions de la science ». A présent Katherine Oh travaille à un cycle d’œuvres sensibles inspirées de Peer Gynt, un drame poétique et philosophique devenu pièce de théâtre, de l’auteur norvégien Henrik Ibsen, sur une musique d’Edvard Grieg, joué pour la première fois au Christiana Theatre d’Oslo le 24 février 1876. Peer Gynt part défier le vaste monde et rate tout ce qu'il entreprend avant de découvrir, seulement à la fin, la vérité de la solitude de son unique individu. Étonnant et long voyage initiatique d’un anti-héros qui abandonne Solveig sa promise, enlève dans une fête nuptiale une jeune épouse séduisante pour la laisser, rencontre ensuite une des filles du légendaire roi des montagnes, qui séduite, l’entraîne dans le monde des trolls et des démons qu’il va fuir. Il quitte alors la Norvège et se retrouve en Afrique du Nord où il alterne fortune et infortune, naufrages maritimes, pour revenir mourir dans son pays auprès de la fidèle Solveig... « Ton voyage est fini, Peer, tu as enfin compris le sens de la vie, c'est ici, chez toi et non pas dans la vaine poursuite de tes rêves fous à travers le monde, que réside le vrai bonheur ».
Et dans son cheminement, suivant Peer Gynt, chacun des tableaux de Katherine Oh est inspiré d’un morceau de la musique de Grieg, forêts profondes, montagnes aux cimes aiguisées, pour à la fin en arriver à se poser des questions sur soi-même, pratiquer une forme d’introspection où la matière picturale se confond avec la pensée devenue pure abstraction.
Jean Binder
Expositions personnelles
OF THINGS INVISIBLE TO MORTAL SIGHT
Galerie Mansart / Paris - 2018
LE PLUS VAILLANT DE CES HÉROS S’ENFUIRA, TOUT NU, CE JOUR-LA
Galerie Mansart / Paris – 2017
FLASHS
WICE Art Space / Paris – 2004
HARLEQUINS
Octavia’s Haze Gallery / San Francisco - 1999
Expositions collectives
FRAMEXPERIENCE / Art Fair / Paris – 2018
ENTRE LE RIEN
(Laboratoire 01) Anis Gras - Le lieu de l’autre / Arcueil – 2010
NOV’ART / Parcours d’art de Villevêque – 2008
YOUNG KOREAN ARTISTS / Young Gallery / Séoul, Corée du Sud – 2007
TRANSPARENCE / Centre Culturel Coréen / Paris – 2007
NEW YORK – PARIS / SpaceWorld Gallery / New York – 2007
LES RENDEZ-VOUS DU QUAI / Ecole d’Art Gérard Jacot/ Belfort – 2007
LES RENDEZ-VOUS DU QUAI
Galerie des Grands Bains Douches de la Plaine Marseille – 2006
GISANT, VUES DU CIEL
Festival Ici & Demain, Chapelle de la Sorbonne / Paris - 2004
AFISHIONADOS / Sticks Fine Art Gallery / Berkeley – 1999
SENOIRS / Walter and McBean Galleries / San Francisco – 1999
SITE CONTEXT RESOURCE FOUND MATERIALS
Marsh Theater / San Francisco – 1998
Toute chose, 2020, huile sur toile, 160 x 180 cm
under the sky’s high gleaming vault, huile sur toile, 130 x 162 cm.
Sunset, huile sur toile, 89 x 97cm.
Caroline CASSEL, Alice LOTHON, Eric de TARRAGON
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A l’invitation d’Art Image et d’A2c, trois artistes Caroline Cassel, Alice Lothon et Eric de Tarragon, issus tous trois de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris, proposent une présentation de leur travail à la Halle ronde de Givry du 6 au 25 octobre prochain. Pour cette exposition, les artistes rendront un hommage, plus ou moins voilé selon leur sensibilité, à Artemisia Gentileschi, peintre italienne de l’école caravagesque, l’une des premières femmes peintres baroques, égérie revendiquée du féminisme.
Exposition du 6 au 25 octobre 2020 à la Halle ronde de Givry
Caroline CASSEL
Née en 1972. Vit et travaille à Paris.
Elle passe une grande partie de son temps dans son atelier à peindre. Elle est passionnée par la couleur. C’est en tant que peintre qu’elle enseigne, qu’elle transmet son savoir et sa passion. L’objectif étant le partage et la visibilité de son travail.
Caroline Cassel envisage l’abstraction et son expression picturale non comme un art fini mais comme une aventure artistique, ludique et sensible. Elle propose une peinture subtile et complexe, aux tons tranchés et aux compositions tant radicales qu’audacieuses.
Elle s’est défaite de l’influence de ses pairs et encadre sa liberté créatrice de règles qu’elle se donne et se dicte. Elle sait que l’art survient lorsque le tableau devient étranger à son créateur, le surprend par ce qu’il énonce, ou par son mutisme obstiné.
Au fil des œuvres, Caroline Cassel s’est créée sa propre palette et son registre de formes afin d’échapper à tout système plastique préexistant ; toute grille systématique tuerait la spontanéité de son travail. Ses études préparatoires tout comme la réalisation de certains tableaux peuvent passer par des montages et des collages qu’on devine intuitifs
et rapides. Aussi chacun de ses tableaux procède d’un agencement unique et spécifique et forme une recherche en soi, mais qui paradoxalement contient et préfigure le suivant. C’est une peinture du retrait, de la lacune utile, qui fait le choix d’éliminer le superflu pour que le nécessaire prenne la parole et que la présence picturale advienne.
Extrait d’une texte d’Éric Joly, Commissaire d’exposition et critique d’art.
Alice LOTHON
Née en 1973. Vit et travaille à Paris.
Depuis 25 ans Alice Lothon pratique le collage : fragments d’images de magazines, de reproductions de peintures ou encore détails de boites d’allumettes – les éléments se lient et se révèlent par le scalpel- articulés de jeux à travers les mots pour un nouveau langage- grammaires en toupies. Aux cotés de ces collages légers comme des papillons et qui tiennent souvent dans la poche, viennent se placer des céramiques noires ou très colorées, versant charnel de ce carnaval des images. Ces assemblages dialoguent entre le mur et le sol, installent un pont entre la terre et les sphères joviales du langage et de l’esprit.
« Volupté barbare de la boue et du feu - ordre du monde, profond d’horizon - la baleine approche son souffle -et par la vague nous en caressons les perles. ».
Eric de TARRAGON
Né en 1963. Vit et travaille à Paris.
Éric de Tarragon, artiste peintre, a exposé en France, Suisse, Allemagne, Koweït, Égypte et Canada. La galerie Lucien Durand l’a présenté à la FIAC (de 1990 à 1994) et une exposition importante lui fut consacrée au Centre d’art contemporain de Montbéliard.
Son oeuvre est présente dans des musées, institutions, entreprises et d’importantes collections particulières. Les Peintures d’Éric de Tarragon sont des combinaisons implosives d’éclats d’images : cartoons, éléments d’architecture, fragments de paysages, cailloux et syllabes interjectées se partagent le toit des toiles. L’oeil - entre micro et macro - guidé comme au flipper, circule dans le prisme de nos souvenirs en visions étiquetées : bulles carrées serrées à bloc, ménageries toniques et acidulées de jouets bruyants que l’on n’arriverait pas à ranger.
Alice Lothon