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2006

Eleftherios AMILITOS

Eleftherios Amilitos

Morfes

Eleftherios Amilitos, né en 1962 à Athènes, vit et travaille à Paris et à Montreuil.


« Les scultpures d’Eleftherios Amilitos prennent forme dans l’espace. Selon la manière dont elles sont éclairées ou disposées, elles peuvent acquérir une matérialité différente, voire disparaître au regard.

 

Le jeu s’établit grâce au spectateur qui rend à l’œuvre ses trois dimensions en tournant autour, en la regardant sous différents angles.

 

L’œuvre n’existe complètement que par le regard du visiteur et par l’univers qui l’environne. Le travail sur le volume, sur la neutralité de la matière, la transparence et l’abstraction impose ses œuvres comme des signes. » (…) « 

 

Dans son travail de «  wall-drawing » avec des rubans adhésifs argentés. Amilitos nous convie à une autre lecture de l’espace. Bidimensionnel cette fois. L’air ne circule plus, et pourtant la lumière, ses reflets sur ce ruban argenté, provoque encore du mouvement. Les signes sont tout aussi géométriques, comme pour nous indiquer que le monde est à déchiffrer, que la répétition de modules est ce qui construit notre environnement, qu’il soit organique, naturel (tels des polyèdres, formules chimiques des atomes), ou artificiel (toute intervention structurée de l’homme étant régie par des codes et des formules mathématiques).

 

Déchiffrer les signes du monde pour mieux diriger notre regard sur ceux-ci, omniprésents et pourtant en-deçà de la réalité qui nous saute aux yeux ».

Pauline Faure Vergne, 2003.

Feuille argenté avec un cercle de pastilles scintillantes
Des carrés de couleur sur une feuille argentée

Oeuvres exposées

Yves REYNIER

Yves Reynier
La dérive

Yves Reynier.  né en 1946 à Saint-Yrieix, vit et travaille à Nîmes.

Pensionnaire de la Villa Médicis, Rome, de 1973 à 1975.

 

« Couper, déchirer, arracher, déchiqueter, assembler, superposer, coller… sont quelques unes des opérations à l’origine des objets ici rassemblés. Que cette énumération tienne plus du manuel de l’apprenti sorcier que de la description de procédés artistiques n’étonne guère lorsque l’on considère des formes. Désignées par défaut comme des objets  elles ne s’avèrent en fait ni peinture, ni sculpture, ni même bas-relief peint, mais empruntent plutôt à toutes ces catégories et apparaissent, dans la singularité de leur aspect et le mystère de leur essence, inqualifiables. A l’instar de leur auteur, dont on à peine à cerner la véritable nature de l’activité, et que l’on situe, approximativement, à mi-chemin entre la fabrique d’aphorismes oraculaires et la reconstitution passionnée d’une hypothétique psyché universelle.

 

De fait, Yves Reynier fait songer à un passeur et ses œuvres, à son image, apparaissent comme les messagères d’un monde parallèle où l’émiettement du visible, la fragmentation des signes composent – ou recomposent – une réalité cristalline, hétérogène : ouverte. Aussi ces œuvres se prêtent-elles à des approches multiples, à des lectures contradictoires. Leur préciosité profuse et composite faisant d’elles des sortes de miroirs brisés, véritables pièges du regard, où l’on va d’un élément à l’autre, séduit, comme enchanté, sans savoir jamais où cela nous mènera.

 

Est-ce pour mieux nous attirer dans les méandres de son labyrinthe mental que l’auteur place de loin en loin, tels des repères, quelques images familières extraites du vaste réservoir iconographique de l’histoire de l’art mondial, comme du quotidien le plus commun ? Ou est-ce plutôt le plus sûr moyen pour nous entraîner dans des impasses, sur des chemins qui ne mènent nulle part, et ainsi préserver intact le secret de ses dédales imaginaires ? Seul l’artiste pourrait répondre, lui qui tour à tour Ariane et Minotaure, détient la clef de l’énigme de ses œuvres à l’hermétisme entêtant, dont on ne parvient plus, une fois que le charme a opéré, à se défaire.

Aux prémices de cette démarche se trouve un monde réduit en charpie, un monde où la peinture qui avait occupé les années de  formation de l’artiste constitue le champ d’une destruction systématique ». 

Guy Tosatto, reliquaires du rêve, sur Yves Reynier, 1999.

collage avec une tête d'ange et une femme en bikini
collage de différents éléments de couleurs chatoyantes
Planche à roulette peinte
collage avec un visage au centre

œuvres présentés à l'exposition

Jean-Marc Scanreigh

Jean-Marc SCANREIGH

Légendaire

Jean-Marc Scanreigh, né en 1950 à Marrakech,

vit à Lyon et enseigne à l’Ecole des Beaux-arts de Nîmes.

 

 

Ce n’est pas une évasion, ce n’est pas une fantasmagorie, non, Jean-Marc Scanreigh ne fait que filtrer et restituer à sa façon ce qu’il perçoit du spectacle universel. Le spectateur croit au dépaysement mais tout ce qu’il voit, il l’a sans doute déjà vu dans la masse des images qui nous assaillent quotidiennement, en particulier dans le grand musée mondial qu’il nous arrive d’arpenter dans les «beaux livres» ou en surfant sur la Toile.

 

Pour la Chapelle du Carmel à Chalon-sur-Saône, Scanreigh prévoit de mélanger le plus grand et le plus petit, d’une part de grandes peintures sur bâche et une foule de petits dessins accumulés dans l’esprit des cabinets de curiosité. Au milieu de l’espace ainsi partagé, des dessins enroulés s’élèveront en fragiles stèles cylindriques donnant à son style proliférant une autre voie d’expression.

Quelle que soit la version finale, Scanreigh peaufine ses projets dans des «carnets de bord» remplis d’énigmatiques impressions de voyage ou certains thèmes ont le privilège de déclinaisons et d’extrapolations durables comme le mythe médiéval de Mélusine dont l’artiste a suivi le déploiement européen en particulier son acclimatation depuis l’Anjou vers le Luxembourg. Autre thème persistant, celui dédié au grand illustrateur J.J. Grandville qui annonce le surréalisme dès le milieu du XIXe siècle.

 

Publication d’un catalogue

Contact SCANREIGH 06 65 74 52 82   jeanmarc@scanreigh.com

photo de Jean-Marc Scanreigh lors du montage de l’exposition

Jean-Marc Scanreigh lors du montage de l’exposition

des grands dessin posés en cylindre sur le sol et des peintures accrochées aux cimaises

Vue de l'exposition

Gloria Friedmann

Gloria FRIEDMANN

Ultra light : un tableau vivant,
parvis de l'Espace des Arts

Gloria Friedmann, née en 1950 à Kronach - Allemagne, vit et travaille à Aignay-le-Duc et Paris.
Gloria Friedmann est l'un des grands artistes actuels. Depuis 1980, elle développe un travail où la nature est omniprésente.

Parmi les orientations du travail de Gloria Friedmann, à côté des installations ou expositions, il y a les Tableaux vivants pour lesquels elle fait à présent appel à des figurants

Pour le tableau ULTRA LIGHT, Gloria Friedmann a prévu 20 figurants d'un certain âge dont certains dansaient avec des squelettes dans une ambiance de fête avec des ballons bleus et une violoniste, ce qui constituera une réflexion sur notre société prenant l'éternelle jeunesse, le rêve faustien.

On pourra retrouver une filiation avec les danses macabres du moyen âge qui avant d'être peintes faisaient l'objet de représentations scéniques et constituaient déjà des tableaux vivants.
Sur ce tableau vivant, ce sont les figurants qui paraissent mener la danse, qui jouent avec les squelettes, dans une ambiance festive, marquant qu'à tout âge c'est la vie qui a le dessus, quel que soit notre destin inéluctable. Message optimiste ou pessimiste, la vraie réponse appartient à l'artiste.

 

 

Mathilde, étudiante à Chalon-sur-Saône, suit des études de musique au CNR de Chalon ; elle a choisi comme instrument le violon


Pour le tableau vivant ULTRA LIGHT de Gloria Friedmann, Mathilde a joué un extrait de Regi magyar tarsas tancok (vieilles danses hongroises), œuvre de Gyôrgy Ligeti. Partie de violon 1 de l'arrangement pour orchestre de chambre.

des ballons bleus et des personnes posant pour une danse macabre
des personnes agées dansant avec des squelettes de couleur vive ballons bleus
Mathilde jouant du violon devant les ballons bleus
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